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Comment travailler à BONNE DISTANCE en SELF DÉFENSE

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La notion de distance est un aspect fondamental de toute discipline impliquant un affrontement avec contact, que ce soit dans les sports de combats, dans les arts martiaux ou en self-défense.

Pourtant, de trop nombreuses personnes ne travaillent pas à distance réelle, pour des raisons diverses et variées.

Pour gagner en efficacité le jour J, cela doit changer dès maintenant, à l’entraînement.

Savoir apprécier les distances, un incontournable

Contrairement aux sports de combat où le problème est moins prégnant, les arts martiaux ont développé une distance de travail spécifique.

Pour atteindre la perfection technique, qui est un idéal des arts martiaux traditionnels, les coups ne sont que très rarement portés. Ils s’arrêtent en général quelques centimètres avant le contact, ce qui démontre une certaine maîtrise.

Or en self-défense, complètement à l’opposé de cette exigence, les coups doivent toucher les cibles à tout prix. La perfection technique n’est pas recherchée, seule compte l’efficacité du coup.

Pour les élèves issues d’arts martiaux traditionnels, il est souvent difficile de faire la bascule avec la self-défense, car des inhibitions se sont formées inconsciemment et les pratiquants peinent à remettre les compteurs à zéro, et donc se forcer à toucher leurs cibles.

Toucher une cible ne veut pas dire percuter, attention ! Les coups, s’ils doivent atteindre leur but, ne doivent pas blesser… Nous restons dans le cadre de l’entraînement !

Pour atteindre cet objectif cela dit, il est essentiel de corriger également les distances de travail, qui d’un point de vue self-défense sont complètement faussées.

Dans les arts martiaux traditionnels, les distances de travail sont longue, et l’élève doit généralement faire un grand pas en avant, téléphoné, avant de porter son coup de façon linéaire.

Il convient donc, en plus de se forcer à toucher sa cible, de retravailler son coup d’oeil et se positionner de telle sorte que le pratiquant n’arrive pas bras tendu à l’impact, mais avec une « réserve », c’est-à-dire avec une amplitude restante suffisante pour, si le mouvement est déroulé jusqu’au bout, infliger des dégâts.
Si, arrivé au contact, il vous reste encore de la marge pour pousser votre partenaire, vous êtes à bonne distance de frappe.

fourche à la gorge à bonne distance de frappe
Une fourche à la gorge à bonne distance de frappe, avec de la « réserve »

Le travail en self-défense étant donc radicalement différent de celui que l’on peut rencontrer dans les arts martiaux, il est conseillé tant que faire se peut de choisir sa voie le plus tôt possible afin de ne pas se créer un conditionnement parasite qui pourrait entacher la pratique de l’une ou l’autre des disciplines. Il est en effet très compliqué d’arriver à switcher du mode « arts martiaux » à « self-défense » à volonté, sauf peut-être après de nombreuses années de pratiques…

Dans tous les cas, la transition ne saurait se faire sans peine.

Dépasser l’appréhension du contact pour gagner en efficacité

Une autre difficulté qui pourrait se poser aux débutants est celui de l’appréhension vis-à-vis du contact. Nombreux sont ceux n’ayant pas d’expérience préalable des arts martiaux ou sports de combat, et ayant peur de blesser leurs partenaires.

Cette peur est légitime, lorsqu’on ne connaît pas encore bien son corps et ses limites. Cela dit il faut dépasser ces hésitations dès le départ pour, là encore, ne pas se conditionner sur le long terme.

En effet, ce n’est pas arrivé à la ceinture noire que l’on doit se dire qu’effectivement, il est temps de commencer à travailler sérieusement !

L’entraînement n’est pas un lieu de détente, mais la brutalité n’y a pas non plus sa place ! C’est un moment d’entraide, chacun évoluant par lui-même (en retenant les exercices) mais aussi grâce à son partenaire (qui « s’engage » à jouer le jeu), en touchant certes ses cibles mais sans force.
Là encore pour toucher ses cibles, encore faut-il être à la bonne distance de frappe !

Il est crucial de comprendre que les automatismes acquis à la salle détermineront l’efficacité de votre réaction en situation réelle. Si vous vous entraîner à arrêter vos coups avant qu’ils ne touchent, à une distance de combat faussée et sans « réserve » (le bras en pleine extension, s’entend), les chances sont grandes qu’en cas d’agression ces mêmes automatismes vous desservent.

coup de poing hors distance dans le vide
S’entraîner à frapper hors distance finira par vous nuire tôt ou tard


Mieux comprendre l’appréciation des distances du point de vue des arts martiaux (karaté, ici): http://espritducombat.ca/le-combat/aspect-techniques/la-distance/

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