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Pourquoi faut-il PORTER LES COUPS en SELF DÉFENSE

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Beaucoup de personnes ne sont pas confortable avec l’idée de se prendre un coup, pendant les entraînements de self-défense ou d’arts martiaux (voire sports de combat…!).

C’est une réaction compréhensible. Personne n’aime prendre des coups, en toute logique !

Malheureusement, la douleur physique fait partie intégrante des sports mettant en jeu une opposition… Et risquons-nous à dire, de tous les sports de manière générale.

Nous pourrions philosopher sur le rôle de la douleur dans l’apprentissage et vis-à-vis de la rétention des leçons, mais restons plus terre-à-terre : Faire l’épreuve de la douleur permet de s’habituer à cette dernière, et donc de mieux y faire face dans le futur.

Ainsi, en tant que personne désireuse d’apprendre à se défendre, éviter la douleur à l’entraînement est sans doute l’une des pires choses qui puisse vous arriver.

Il est tout à fait inconcevable de pratiquer une discipline telle que l’autodéfense, qui a pour objectif de préparer les élèves à la violence urbaine, sans jamais porter un coup à un moment donnée. La violence et la douleur sont deux notions intimement liées.

Pour autant, faut-il mettre des low kicks dans des bambous de 50cm d’épaisseur pour progresser ? Doit-on réellement mettre son partenaire en sang pour ressortir de l’entraînement avec la satisfaction du travail bien fait ?

Mieux préparer son corps au contact

Beaucoup de débutants n’ont jamais fait l’expérience du contact, ce qui est une bonne chose dans un sens.

Cependant, il s’agit véritablement d’une lacune à combler le plus tôt possible en ce qui nous concerne, dans la mesure où en l’absence de cette information il est impossible d’imaginer comment notre corps va réagir face à tel ou tel stimuli. Or si nous n’avons pas la plus infime notion de ce que représente un coup dans les côtes par exemple, comment vraiment s’immerger dans l’entraînement, et comment mimer les réactions avec son partenaire ?

Connaître son corps et ses réactions face à la douleur, c’est pouvoir mieux anticiper ces réactions, améliorer la qualité des jeux de rôle et surtout créer un effet de déjà-vu.

Nous avons déjà abordé cette notion dans un précédent billet de blog, et en quoi il est absolument essentiel de créer des images mentales pour le cerveau, afin de ne pas le mettre en défaut pour le cas où ces derniers viendraient à se concrétiser dans la vraie vie.

Faire l’expérience de la douleur fait partie de ce processus. Un coup dans les côtes, aussi modeste soit-il, est une information que le cerveau n’est pas habitué à recevoir.

Au début cela sera interprété comme quelque chose d’anormal, et la perception de la douleur sera plus ou moins grande selon la personne.

Le but d’un entraînement avec coups portés est d’effectuer un travail de désensibilisation partielle sur le moyen/long-terme, au fur et à mesure des répétitions. Le cerveau va en effet être régulièrement confronté à des frappes sur le corps, et ces dernières seront de moins en moins perçues comme des dangers devant monopoliser des ressources (ce qui augmentera par la même occasion votre tolérance aux coups).

Autre effet bénéfique, recevoir des coups, même de faible amplitude, va contribuer à votre endurcissement, ce qui vous rendra là aussi plus apte à encaisser des coups (et préviendra par extensions les risques de blessures).

Le travail de renforcement et d’endurcissement est d’ailleurs un exercice typique des arts martiaux, qui a fait ses preuves de longue date.

Trouver le juste milieu

La question à se poser est, en toute logique, s’il est nécessaire de frapper fort pour avoir des résultats.

Fort heureusement, la réponse est non !

Lorsque nous parlons de douleur, c’est au sens général du terme. Des coups léger à moyennement forts sont suffisants pour provoquer une douleur acceptable, mais qui permettra tout de même d’apprécier la nature de l’impact et ses effets sur une zone donnée.

En effet, les sensations varient selon l’endroit où l’on est percuté, et avec quelle intensité.

Il demeure bien entendu au professeur et aux élèves de doser avec justesse les coups et d’être à l’écoute des réactions des collègues.

Nombres de personnes désireuses de s’inscrire à des cours ou des stages de self-défense ont peur de faire le premier pas en raison du contact, de la peur de se blesser. Il faut dire que beaucoup de vidéos circulent sur le net, montrant des échanges parfois impressionnant (entre pratiquants de hauts niveaux) qui peuvent effrayer les profanes !

mk
Spoiler : Les entraînements sont moins violents que ça, en vrai !

Ces personnes, surexposés aux médias, n’ont malheureusement pas de recul sur ces disciplines car elles n’ont précisément pas osé faire ne serait-ce qu’un cours d’essai et conservent une vision fantasmée des entraînement. Il existe beaucoup de disciplines de self-défense (Krav Maga, Penchak Silat, Systema, etc,…), mais dans aucunes d’entre elles l’objectif n’est de se détruire entre partenaires.

Tout le monde rentre à la maison à la fin de l’entraînement, apte à travailler le lendemain !

Certains sports prônent l’affrontement de façon plus ou moins intense (Muay Thai, Karaté Kyokushinkai, boxe anglaise, etc…), et il n’est pas rare que les pratiquants aient des contusions à la fin de la soirée, voire des fractures dans certains cas extrêmes (malgré des mesures de sécurité qui garantissent dans la vaste majorité des cas un entraînement sain).

Ce n’est pas vraiment le cas dans des disciplines de self-défense comme le Krav Maga (sauf à avoir la malchance de tomber sur un prof zélé !), où le contact est certes présent, mais où la courbe d’apprentissage est suffisamment longue pour permettre au pratiquant de dépasser ses appréhensions et progresser techniquement dans le même temps.

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