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Comment faire un FRONT KICK en ENROULÉ [Self défense]

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Les coups de pieds sont, comme nous le qualifions souvent dans nos contenus, des « armes longues », c’est-à-dire que les coups sont effectifs à longue distance.

L’utilisation des pieds peut sembler intéressant d’un point de vue stratégique, mais malgré tout l’éventail technique à notre disposition avec ces membres, nous en préconisons rarement l’usage au-dessus du niveau inférieur (c’est-à-dire, toutes les techniques portées au-dessus de la ceinture).

Les raisons, nous les avons déjà évoqué dans différents articles.

Il existe finalement assez peu de techniques de pieds compatibles avec notre vision d’une self-défense réaliste.

Au nombre de ces techniques, le front kick en enroulé est une variante notable du coup de pied génital, que nous n’avons pas encore détaillé. Corrigeons le tir !

Une technique redoutable et difficilement détectable

Le front kick génital et le low kick sont les deux seules techniques de pieds qui font consensus dans toutes les disciplines d’autodéfense. Simples et terriblement efficaces, elles n’ont guère de détracteurs.

Cela dit, comme toutes techniques, elles ne sont pas exemptes de failles.

La principale difficulté en situation de combat, c’est bien entendu de toucher son adversaire tout en se protégeant des coups de l’attaquant !

Les techniques de type front kick et low kick sont visibles, comprenez par là que l’on peut les voir venir lorsqu’on a un coup d’œil suffisamment aiguisé.

L’enjeu de la riposte sera donc soit de placer ces techniques au moment propice (en attendant que la configuration de l’agression le permette), soit de camoufler l’amorce desdites techniques.

Le front kick en enroulé est une manière d’exécuter le coup de pied génital qui intègre cette notion de camouflage, ce qui rend la technique très difficile à intercepter. Elle est donc d’une redoutable efficacité, car elle combine le meilleur des deux mondes.

Son exécution est au demeurant d’une relative simplicité, comme nous le détaillons dans notre vidéo d’explication :

  • Phase de retrait du corps : L’agresseur envoie un coup de poing à la victime, qui va légèrement partir en arrière avec son buste. Concrètement, il s’agit d’une esquive sur place.
  • Phase de percussion : La victime percute les parties génitales avec le bol du pied, par un mouvement « enroulé » du coup de pied. Il ne s’agit donc pas ici d’un coup de pied classique (qui implique une phase d’armé du genou) mais d’un mouvement « fouetté », le pied remontant directement vers le haut sans armer le genou, jusqu’aux parties génitales.
  • Phase de balancier : Après être partie en arrière, la victime revient en position intermédiaire, garde levée.

La technique est difficilement perceptible en raison de la nature du mouvement, où le genou n’est pas armé (ce qui envoie un signal visuel moins net), ainsi que par le mouvement d’esquive.

En raison de ce mouvement de recul, le coup de pied se fond en effet dans la gestuelle, les deux mouvements font corps. De ce fait, l’agresseur qui est concentré sur la partie supérieure de la victime (visée par le coup de poing) ne voit pas venir la partie inférieure.

Attention ! L’équilibre est fondamental, et ce mouvement de recul initial peut ne pas être maîtrisé, ce qui ferait courir à la victime le risque de partir en arrière, voire chuter.

À répéter plusieurs fois à l’entraînement pour bien intégrer la gestuelle, donc.

esquive d'un coup de poing suivi d'une riposte par un coup de pied génital

Les subtilités à maîtriser

L’exécution correcte de cette technique requiert la maîtrise de plusieurs subtilités, qui pour rappel sont :

  • Gérer les distances : Pour bien esquiver le premier coup, encore faut-il avoir une bonne gestion des distances de combat, et notamment savoir apprécier l’allonge de l’adversaire.
  • Gérer son équilibre : Connaître son corps, c’est connaître son centre de gravité et savoir le gérer pour connaître jusqu’à quel point on peut partir en arrière avant de chuter. Chuter en combat de rue est une erreur fatale
  • Frapper avec le bol de pied : Dans les arts martiaux japonais, cette surface s’appelle le koshi. Frappez avec les orteils relevés pour, premièrement, ne pas vous blesser les orteils à l’impact, mais surtout pour donner plus d’impact à la percussion. Frapper avec le bol du pied plutôt qu’avec les orteils, c’est comme frapper avec la paume de la main plutôt qu’avec le bout des doigts, pour résumer par une image simple.
  • Mouvement de balancier : Tout ce que vous absorbez (en partant vers l’arrière) doit revenir à l’expéditeur. Vous pouvez par exemple profiter de votre retour pour décocher un coup de coude niveau mâchoire…
  • Ne pas armer le genou : On arme le genou lorsque l’on veut faire un coup de pied qui repousse, pour donner de la force. La contrepartie est que cela envoie un signal très visible et que cela demande un temps supplémentaire pour armer le coup.
    Pas besoin d’armer le genou ici, la zone percutée est suffisamment sensible pour se passer du supplément de puissance que procure l’armé du genou, et cela fait économiser un temps précieux.
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